
Je m’appelle Joris, j’ai 31 ans.
Trente et un ans que je suis sensible à la nature qui nous entoure, ses vertus, ses qualités. Cette passion m’est venue de mes parents, qui m’ont fait découvrir les lacs, les forêts et les paysages de la Provence. En grandissant, j’ai fait de cette sensibilité une force, un métier, en m’orientant dans la protection et le développement des espaces naturels et ruraux.
Il y a plusieurs années j’ai rencontré ma compagne qui est née et a grandi en Côte d’Ivoire. Au fil du temps elle m’a fait découvrir ce magnifique pays, ses saveurs, ses parfums, sa nature. C’est ébloui que j’ai découvert une terre, des essences, des bois, des fruits qui m’était alors inconnu.
Les années ont passé, ma curiosité pour ce pays a augmenté. C’est lors d’un voyage dans le Nord de la Côte d’Ivoire, dans le District des Savanes, au milieu de la brousse, j’ai rencontré une des traditions de ce pays : la fabrication du beurre de karité. Un produit naturel, issu d’un long travail réalisé par les femmes Ivoiriennes. Ce beurre de karité naturel m’a d’abord permis d’apaiser ma peau chauffée par le soleil et a atténué mon eczéma.
L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais, un ami de famille vivant dans cette région, cultivant principalement la mangue, a décidé de mettre à profit l’arbre de karité qui pousse naturellement sur ses terres. Cet homme a à cœur de développer l’économie locale avec un salaire juste et une vie de qualité pour les personnes vivant dans cette région. C’est ainsi que depuis son installation il a mis en place l’électricité et l’eau courante, il a aussi construit un dispensaire et des écoles. Cette belle aventure permet aux personnes vivant dans des villages éloignés de la ville et de ses administrations d’acquérir un savoir et d’avoir une meilleure qualité de vie. Cet homme m’a proposé de participer à son aventure.
C’est ainsi, qu’à l’aube de mes 30 ans, ma vie prit un autre tournant. Restant prêt de la nature, mon projet me permet de faire passer un message : celui d’une consommation équitable et juste, permettant à tous les acteurs de la filière du karité d’avoir un salaire à la hauteur de leur travail et de leurs besoins ; d’une consommation respectant la nature, son évolution et ses saisons.
Joris